Hygiène publique : la nouvelle réglementation !

13 Avr 2022 | 0 commentaires

La loi n° 2022-04 du 17 février 2022 portant sur l’hygiène publique est venue remplacer la loi n°87‐015 du 21 septembre 1987 qui n’était plus adaptée. Le législateur béninois a eu à cœur de proposer une loi sur l’hygiène publique plus adaptée, plus claire, plus organisée, plus complète.

De quoi traite la nouvelle réglementation sur l’hygiène publique ?

La nouvelle loi sur l’hygiène publique traite entre autres de

  • l’hygiène sur les voies et les places publiques ;
  • l’hygiène des piscines et des baignades ;
  • l’hygiène des habitations ;
  • l’hygiène des denrées alimentaires ;
  • l’hygiène de l’eau ;
  • l’hygiène des installations industrielles et commerciales;
  • l’hygiène des établissements des différents ordres d’enseignement et des établissements sanitaires ;
  • l’hygiène des enceintes carcérales ;
  • l’hygiène des bâtiments publics ;
  • l’hygiène du milieu naturel ;
  • l’hygiène menstruelle ;
  • l’hygiène sonore ;
  • l’hygiène des morgues ;
  • l’hygiène des cimetières.
  • etc.

Bref, la nouvelle loi traite de l’hygiène dans tous les milieux au Bénin et elle interdit de poser des actes susceptibles de porter atteinte à l’hygiène publique.

Nouvelle législation pour quelles avancées ?

Des avancées notables sont à signaler dans la nouvelle loi, notamment les dispositions sur les morgues. Une curiosité semble se trouver cependant dans le nouveau texte. La nouvelle loi régit aussi l’hygiène menstruelle. Il s’agit en réalité de prendre en compte quelques difficultés que rencontrent nos enfants, nos épouses et nos mères pendant cette période de leur cycle. La loi prévoit désormais que tout établissement de formation et d’enseignement de tout niveau, aussi bien public que privé, dispose dans son infirmerie, de matériels de protection hygiénique pour favoriser la gestion hygiénique des menstrues.

Il n’est en effet pas rare que des élèves de nos collèges et lycées se retrouvent démunies face à des menstrues subites. Le chapitre XI du texte portant sur l’hygiène menstruelle prévoit également que les déchets solides menstruelles, notamment le linge et les serviettes, ne puissent plus être jetés n’importe où et n’importe comment. Ces déchets-là doivent être emballés soigneusement dans du papier ou un sac adapté et déposés dans les poubelles à couvercle déposés dans les espaces sanitaires.

Par ailleurs, aux termes de l’article 10 de la loi, il est interdit d’abandonner sur les voies et places publiques tous objets, en l’occurrence des boites de conserves, des objets en matière plastique, des poissons ou des détritus, des épaves de toutes sortes susceptibles d’en altérer la propreté.

Soit dit en passant, on peut se demander si le texte ne comporte pas une petite erreur de frappe. « Il est interdit d’abandonner sur les voies publiques des poissons ». Le mot poisson ici semble comme un cheveu sur la soupe.

 

Cet article est un extrait de la chronique « Droit de Savoir » du 6 avril 2022. Droit de savoir est une chronique de Légibénin présentée par Me Dédji KOUNDE tous les mercredis et vendredis à 7H20 sur Radio Bénin.

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