Hygiène publique : trois interdits constamment méconnus !

29 Jan 2021 | 0 commentaires

A quoi sert-il pour chaque individu, chaque ménage d’investir dans les moyens de protéger sa santé, si les règles élémentaires d’hygiène publique ne sont pas observées ? Il n’est pas utile de soigner ou d’endiguer ce qui aurait pu être évité par le simple maintien d’un cadre de vie sain qui ne dépend que de l’observation par tous, des règles d’hygiène. Voici trois phénomènes contrevenant aux dispositions légales sur l’hygiène publique et constamment observés.

Des voies publiques hantées !

La première interdiction à laquelle de nombreux citoyens semblent n’avoir que peu d’égard, est relative aux voies publiques. Elle est également la plus visible. En effet, même si la loi interdit de jeter les eaux usées, les graisses, les huiles de vidange ou les excréments sur la voie publique ainsi que les dépôts d’immondices, ou de détritus sur les trottoirs, chaussées, rues et places publiques, il faut constater que les rues béninoises en sont jonchées.

L’interdiction ne concerne pas que les ménages. Certains professionnels et commerçants produisent des quantités astronomiques de déchets dont ils se débarrassent froidement dans les lieux publics, souvent à la tombée de la nuit.

L’interdiction est également faite au passant qui jette un papier froissé, une cannette de boisson ou même un mouchoir. La violation de cette interdiction constitue pourtant une infraction à la législation sur l’hygiène publique et emporte une amende de 2.000 à 20.000 francs.

Le « lavage auto » une activité qui contrevient souvent à l’hygiène publique !

Mais la relation entre la galopante activité de « lavage-auto » dans certaines zones urbaines béninoises et l’hygiène publique n’est pas immédiatement visible. Pourtant, telle qu’elle est exercée aux abords des voies publiques, elle contrevient aux règles d’hygiène publique. En effet, le code de l’hygiène publique interdit « de se laver et de laver à grande eau les engins, voitures, linges, ustensiles et autres sur les voies publiques et aux abords immédiats des bornes fontaines ». Si les activités humaines peuvent parfois être nuisibles au cadre de vie, celle-ci interpelle à juste titre.

Il faut constater que la plupart des stations de lavage-auto mobilisent de grandes quantités d’eau et aménagent leurs installations bien souvent aux bords des voies publiques. Et mieux, les promoteurs choisissent délibérément les abords des voies publiques afin de drainer directement l’eau grandement mobilisée dans les caniveaux.

Les puisards du dehors

Destinés au déversement et traitement des eaux usées domestiques, les puisards peuvent être une grande source d’insalubrité lorsqu’ils ne répondent pas aux normes. Ce vieux système d’épuration des déchets liquides allant de l’eau de bain, de toilette, de vaisselle et de lessive, est très répandu au Bénin. Mais ce n’est pas plus le dispositif lui-même que son lieu d’installation qui contrevient ici à l’hygiène publique.

En effet, il est « interdit de construire sur la voie publique des puisards, fosses septiques ou tout autre ouvrage d’assainissement ». Il s’en suit donc que toutes les concessions dont les puisards sont creusés en dehors des murs de clôture, le sont en violation des règles d’hygiène publique.

 

 

Hygiène publique

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